Les seins de la discorde
Partager l'article sur les réseaux sociaux
Introduction
Muhammad a-t-il véritablement existé ? La question, posée de façon lapidaire, pourra à première vue paraitre surprenante et même insensée. Elle est pourtant beaucoup plus légitime qu’on ne pourrait le penser. Il n’est pas inutile de rappeler une règle d’or, dans la discipline historique, que l’on ne peut jamais être totalement certain de la réalité d’un événement passé ou d’un personnage ayant vécu il y a des milliers d’années. Très souvent, les sources sont tardives, opaques et confuses, et le cas du prophète de l’islam ne fait pas exception. Certes, on possède des écrits biographiques fournis par les auteurs arabo-musulmans de l’époque médiévale. Mais ce type d’écrits anciens appartient au domaine de la fiction1 et, sauf de rares exceptions, ne nous apprend rien sur le personnage lui-même. De fait, la plupart des historiens font preuve d’un scepticisme plus ou moins prononcé à l’endroit des sources islamiques et de la « vie du Prophète » qu’elles prétendent décrire – scepticisme qui, à vrai dire, est indissociable du métier d’historien. Certains spécialistes ont même remis en cause l’existence historique de Muhammad. Dans cet article, il convient donc de faire le point sur l’état de la question, et de déterminer si l’existence de Muhammad est probable.
Les sources
La question de l’existence de Muhammad nécessite au préalable de dresser un inventaire des différentes sources dont nous disposons. Le lecteur trouvera ci-dessous une présentation brève de la documentation relative au Prophète. Pour un traitement plus détaillé des sources, on renverra aux articles de la rubrique « Sources & documents » entièrement dédiés à la thématique.
Le corpus coranique
La première source qui vient naturellement à l’esprit est le Coran. Il s’agit en effet du plus ancien document de l’islam, et le seul dont la rédaction remonte de façon certaine, sinon au Prophète lui-même, au moins aux premières générations après sa mort. Cependant, le texte coranique se montre remarquablement silencieux sur la personne du Prophète, dont le nom est mentionné seulement 4 fois (3 : 144 ; 33 : 40 ; 47 : 2 ; 48 : 29). C’est beaucoup moins que Moïse (136 fois), Abraham (69 fois) ou encore Noé (43 fois). De façon non moins surprenante, le Coran ne fournit quasiment aucune donnée sur la vie de Muhammad ou le contexte dans lequel il aurait évolué. C’est donc non sans raison que des historiens ont pu qualifier le Coran de « texte sans contexte »2. Ainsi, les principaux événements de la carrière du Prophète, tels qu’ils nous sont rapportés dans les sources musulmanes plus tardives, brillent par leur absence. Le texte est tout aussi silencieux concernant les lieux, les dates, ou bien encore les personnages qui constituent l’entourage de Muhammad. Ce dernier apparait en définitive comme un personnage secondaire dans le Coran. Cet effacement de la figure prophétique amène certains historiens à questionner l’usage du texte coranique comme document historique sur la vie du Prophète et de la première communauté qui s’était formée autour de lui3.
La Sîra
La documentation la plus abondante sur la figure de Muhammad provient de la Sîra rasul Allâh, littéralement « la vie de l’Envoyé de Dieu ». Il s’agit d’un ensemble d’écrits de type biographique qui apparaissent à la fin de la période omeyyade, et surtout à l’époque abbasside. Quiconque s’est déjà plongé dans la Sîra aura remarqué la multitude des détails qui y sont rapportés. Tous les aspects de la vie du Prophète sont traités, même les plus insignifiants, comme le nombre de poils blancs qu’il avait dans sa barbe ! Cette surabondance d’informations, au demeurant sujettes à caution, a contribué à entretenir l’illusion que Muhammad est un personnage bien connu. Cependant, les récits qui composent la Sîra relèvent d’une « légende héroïco-religieuse » qui nous renseigne davantage sur la manière dont les auteurs musulmans se représentaient Muhammad, et sur l’image de lui qu’ils voulaient imposer, que sur le personnage historique lui-même4.
Le fait que les sources islamiques soient douteuses est connu des historiens depuis longtemps. Mohammad Ali Amir-Moezzi résume le problème de façon lapidaire en soulignant qu’elles « sont remplies de contradictions, d’invraisemblances, de falsifications historiques, de légendes de toutes sortes et de toutes origines »5. On rajoutera que ces textes ont été produits tardivement, grosso modo entre 120 et 200 ans après la mort du Prophète. Pour donner un point de comparaison, c’est un peu comme si les premières biographies de Napoléon 1er avaient été écrites après la Seconde Guerre mondiale. Même avec une bonne dose d’optimisme, il serait difficile d’espérer y trouver un portrait fidèle de l’empereur. Certes, les auteurs de la Sîra prétendent tirer leurs informations de sources plus anciennes, transmises à l’oral à travers une série de transmetteurs bien identifiés. Cette chaine de transmetteurs, appelée isnâd, est censée garantir la fiabilité de l’information. Cependant, et de l’aveu même des auteurs musulmans, les isnâd-s ont fait l’objet d’une fabrication de masse et de manipulations en tous genres6. D’une manière générale et sauf de rares exceptions, les informations contenues dans la Sîra doivent être exclues de toute étude portant sur le personnage historique de Muhammad.
Les sources extérieures
En dehors des sources islamiques, on possède une dizaine de textes non musulmans écrits au premier siècle de l’islam. Le plus ancien est le fragment d’une chronique daté de 634, probablement rédigé par un moine témoin de la conquête de la Syrie. Le texte fait mention des « Arabes de Muhammad » qui auraient mis à sac plusieurs villes de Syrie. Bien que très laconique, la chronique présente pour l’historien un intérêt majeur en tant que premier texte en dehors du Coran à mentionner explicitement Muhammad. Dans les autres témoignages littéraires, le Prophète est décrit comme un marchand originaire de Yathrib (la future Médine), qui aurait appris la Bible et promis à ses disciples l’héritage de la Terre Sainte. Les sources s’accordent également sur le fait que Muhammad était non seulement vivant lors des premières conquêtes, mais qu’il en dirigeait les opérations. Ces données contredisent les sources islamiques traditionnelles qui font mourir le Prophète en 632, quelques années avant le début des conquêtes7.
Les données archéologiques et épigraphiques
Concernant la période primitive de l’islam, les données matérielles sont maigres voire inexistantes. Les recherches archéologiques sur les sites de La Mecque et Médine sont interdites par les autorités saoudiennes. Si les fouilles se sont multipliées aux abords des deux cités, elles n’ont révélé à ce jour aucun vestige d’intérêt. Les objets attribués au Prophète, comme des armes ou des reliques, sont à l’évidence de pieuses forgeries. En outre, on constate une remarquable absence du Prophète dans les inscriptions anciennes. Il faut attendre en effet les années 680 pour voir apparaitre Muhammad dans l’épigraphie. Même la profession de foi musulmane (shahada) ne comportait à l’origine que la partie sur l’unicité de Dieu (« il n’y a de Dieu que Dieu »), tandis que la seconde partie (« Muhammad est le Messager de Dieu ») est venue s’y greffer plus tardivement8. En d’autres termes, il existe toute une période de l’islam pendant laquelle le rôle et l’importance du Prophète semblent passer au second plan9. La montée en puissance de la figure prophétique se manifeste surtout à partir du règne du calife Abd al-Malik (685 – 705). Dès cette époque, son nom figure de plus en plus dans les inscriptions ou sur les pièces de monnaie. Toutefois, ces mentions se limitent la plupart du temps à des formule de louange ou des professions de foi, et ne contiennent aucun matériau susceptible de nous renseigner sur la vie du Prophète. Les données biographiques contenues dans la Sîra du Prophète ne sont donc confirmées, à ce jour, par aucun élément matériel, archéologique ou épigraphique.
Conclusion
Ce rapide inventaire des sources sur la figure de Muhammad permet de tirer plusieurs enseignements. Il apparait tout d’abord que, faute de données suffisantes, l’archéologie et l’épigraphie offrent un apport très limité quant à la connaissance du Prophète de l’islam. Si l’on s’appuyait exclusivement sur ce type de données, il serait difficile d’affirmer ou de prouver son existence historique. Les sources littéraires, en revanche, sont beaucoup plus fournies. En dehors du Coran, où le Prophète apparait comme une figure mineure, les sources musulmanes procurent d’innombrables détails sur la vie de Muhammad. Mais elles sont à prendre avec beaucoup de précaution pour des raisons que nous avons déjà évoquées. Restent enfin les écrits non musulmans qui témoignent des activités religieuses et surtout militaires de Muhammad. Ces écrits sont relativement nombreux. À ce titre, Muhammad est une figure bien attestée de l’histoire – mieux encore que Jésus, qui est connu en dehors des textes du Nouveau Testament par deux auteurs du 1er siècle10. Bien que l’information soit souvent confuse et fragmentaire, la mention du Prophète dans des écrit d’origines et de langues aussi diverses, et à une période aussi reculée, permet d’assurer avec un fort degré de probabilité qu’il s’agit d’une figure historique. L’existence d’un personnage connu sous le nom de Muhammad est généralement bien acceptée par les historiens, même les plus sceptiques11. Chase Robinson résume par les propos suivants la position consensuelle :
Aucun historien familier des données disponibles ne doute qu’au début du septième siècle, de nombreux Arabes ont reconnu un homme nommé Muhammad comme prophète législateur dans la lignée des prophètes monothéistes, qu’il a formé et dirigé une sorte de communauté en Arabie et, enfin, que la construction de cette communauté a permis … de déclencher des conquêtes qui ont établi la domination islamique sur une grande partie de la Méditerranée et du Moyen-Orient au milieu du septième siècle12.
Cependant, une minorité d’historiens défend l’hypothèse que Muhammad ne serait qu’une fiction littéraire. On parle alors de thèse mythiste. Bien que la position soit marginale dans l’historiographie contemporaine, elle mérite qu’on y revienne plus en détail afin d’en mieux comprendre le cheminement.
Retour sur la thèse mythiste
La remise en question de l’historicité de certains personnages, en particulier relevant du domaine religieux, n’est pas chose nouvelle. Déjà en 1791, paraissait un essai intitulé Les ruines, dans lequel son auteur, Constantin François de Volney, affirmait pour la première fois que Jésus de Nazareth n’avait jamais existé. Il sera suivi quelques années plus tard par son compatriote Charles-François. Dans l’Origine de tous les cultes, paru en 1795, Dupuis faisait l’hypothèse que toutes les religions tiraient leur origine du culte solaire – Osiris, Mithra et Jésus n’étant que des variantes du dieu- soleil. La thèse mythiste atteindra son point culminant au tournant du 20e siècle avec la publication par l’allemand Arthur Drews d’un ouvrage de vulgarisation intitulé The Christ Myth. Ce dernier ouvrage aura même un retentissement politique avec le ralliement de Lénine à la thèse mythiste, qui connaitra un certain succès en Union Soviétique13.
Il n’est donc pas étonnant que ce soit également en terre russe que les premières thèses doutant de l’existence de Muhammad aient vu le jour. Le premier auteur à suggérer une telle hypothèse est le scientifique et révolutionnaire Nikolaï Morozov. Il considérait l’islam comme une dérivé de l’arianisme, un ancien courant du christianisme qui niait la filiation divine de Jésus. La vie de Muhammad et de ses successeurs aurait été fabriquée pour donner une identité à la nouvelle religion. En dehors d’un petit cercle d’auteurs soviétiques iconoclastes, la thèse mythiste n’a jamais véritablement trouvé écho auprès des historiens mainstream. Depuis quelques décennies, cependant, l’hypothèse refait surface, s’appuyant sur une documentation renouvelée.
L’archéologue Yehuda Névo, qui mena des fouilles épigraphiques dans la région du Néguev, au sud de la Palestine, est l’un des principaux défenseurs de la thèse mythiste. Sa théorie est exposée dans Crossroads to Islam, un livre posthume publié avec la contribution de son assistante Judith Koren14. Leurs recherches avaient conclu à l’absence de mention de Muhammad dans les proclamations officielles (document, inscription ou pièce de monnaie) avant les années 690. Certes, Névo & Koren n’ignoraient pas que des sources non musulmanes mentionnaient Muhammad dès les années 630. Mais cela ne constitue pas une preuve suffisante aux yeux des deux archéologues, évoquant la possibilité que ces sources aient pu subir des interpolations de la part d’auteurs plus tardifs connaissant le récit traditionnel. Ils soulignent également que les sources les plus anciennes semblent ignorer le rôle de prophète que lui attribue la tradition musulmane.
Prenant en compte l’ensemble de ces éléments, Névo & Koren proposent un scénario alternatif sur l’émergence de l’islam, qui aurait évolué graduellement par phases successives. Dans une première phase qualifiée de « pré-muhammadienne », l’islam primitif aurait consisté en un amalgame de croyances judéo-chrétiennes, sans dogmes clairement définis, et surtout sans figure prophétique. Il aurait fallu attendre le règne du calife Abd-al Malik pour que l’islam, devenu religion d’État, entre dans une nouvelle phase avec la mise en avant d’un prophète créé pour l’occasion. Pour être parfaitement juste, Névo & Koran n’excluent pas l’idée que Muhammad ait effectivement existé – mais son rôle dans la formation de l’islam ainsi que sa vie auraient fait l’objet d’une réécriture à une époque postérieure.
Plus récemment, la thèse de l’inexistence de Muhammad a été défendue par plusieurs chercheurs de l’institut Inârah, rattaché à l’Université de la Sarre. Volker Popp, un spécialiste en numismatique, propose ainsi une hypothèse pour le moins originale. Le chercheur invite à lire « Muhammad » (littéralement : le plus digne de louange) non pas comme un nom propre, mais comme un titre que les Arabes chrétiens auraient attribué à Jésus15. Il appuie son hypothèse notamment sur une pièce de monnaie syrienne frappée en 684/5, sur laquelle nous observons à l’avers une croix ainsi que la mention de « Muhammad ».

Fig. 1 : pièce de monnaie syrienne (684/5) ornée d’une croix et de la mention « Muhammad »
L’islam primitif serait un mouvement chrétien « hérétique » qui considérait Jésus comme un simple messager de Dieu. Dans cette optique, le crédo muhammadur rasûl Allâh ne signifie pas « Muhammad est l’Envoyé d’Allâh », mais « Le plus digne de louange (Jésus) est l’Envoyé d’Allâh ». À une époque plus tardive, que l’auteur situe lui aussi sous le règne d’Abd al-Malik, muhammad aurait été réinterprété comme le nom d’un prophète arabe purement fictif.
C’est un beau roman, mais en dehors de quelques données dont l’interprétation demeure sujette à caution, la théorie repose uniquement sur l’imagination de l’auteur, et soulève de nombreuses difficultés. Comme le note Robert Hoyland, on voit mal comment muhammad serait passé en l’espace de quelques générations d’une référence à Jésus au prophète arabe16. Popp ne fournit aucune documentation sur la manière dont se serait déroulée la transition de l’un à l’autre – transition dont on n’a guère de trace à ce jour. De plus, la théorie ignore les sources non musulmanes, dont certaines mentionnent un certain Muhammad qui ne peut d’aucune manière désigner Jésus. Sans doute le point le plus intrigant de la théorie est-il la présence d’une croix sur une pièce en apparence islamique. Popp veut y voir une preuve qu’encore à cette période, l’islam n’était rien d’autre qu’un mouvement chrétien, mais il existe d’autres explications plus convaincantes.
Premièrement, l’État « proto-islamique », encore à l’état embryonnaire, n’avait pas d’autres choix que d’imiter l’iconographie des territoires conquis – en l’occurrence, l’iconographie chrétienne et byzantine. Il n’est pas inutile de rappeler que l’administration omeyyade, à cette époque, était de langue grecque et comptait de nombreux chrétiens17. Avec l’accession au pouvoir d’Abd al-Malik, l’administration sera arabisée et « islamisée ». L’iconographie byzantine est alors expurgée et remplacée par des symboles purement « islamiques »18. Deuxièmement, la Chronique maronite, écrite vers 660, nous informe que le calife Mu’awiya avait fait frapper des pièces en or et en argent, mais les populations refusèrent de les utiliser à cause de l’absence de croix19. Dès lors, il apparait très probable que la présence de croix sur les pièces de monnaie avait pour but de satisfaire les populations chrétiennes majoritaires dans les territoires dominés par les Arabes. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de recourir à l’explication sans doute un peu trop aventureuse de Popp.
Conclusion
Nous avons débuté notre article en nous interrogeant sur l’existence de Muhammad. L’inventaire des sources nous a permis faire ressortir plusieurs points. Tout d’abord, Muhammad est attesté au travers d’une documentation relativement vaste et diverse (corpus coranique, sources littéraires musulmanes et non musulmanes, épigraphie). Certes, on a très souvent affaire à des sources imparfaites, tardives, légendaires, et présentent des contradictions et des incohérences. Cela doit nous inciter à la plus grande prudence lorsque nous les manipulons. Il n’en reste pas moins que, mis ensemble, ces documents sont suffisamment multiples, indépendants et, dans certains cas, anciens, pour établir l’existence d’un personnage ayant mené des activités militaro-religieuses dans une partie du Proche-Orient au cours du premier tiers du 7e siècle. Les théories mythistes, bien que posant des questions légitimes, soulèvent sans doute plus de problèmes qu’elles n’en résolvent. De manière très générale, rien ne vient de rien, et même dans le cas d’un mythe, il faut souvent supposer un « référent historique »20. À la question laissée en suspens de l’existence de Muhammad, notre réponse dépendra finalement de quel Muhammad il est question21. Si nous parlons du Muhammad décrit dans les sources musulmanes, il est très improbable qu’il remonte à une quelconque réalité. En revanche, la figure historique ayant servi de référent historique a très probablement existé. Il convient donc de distinguer le « Muhammad historique » du personnage mythifié que la légende des siècles a bâti autour de lui. Toute la difficulté, naturellement, est de déterminer ce qui appartient à l’histoire et ce qui relève du mythe. Fort heureusement, nous ne sommes pas totalement démunis devant cette tâche qui nous attend. Les historiens, en effet, ont mis au point un certain nombre d’outils et de méthodes pour tenter de cerner, derrière la légende que les siècles ont construite, le noyau historique qu’elle renferme. Mais de cela, nous reparlerons au prochain épisode…
Références
1↑ Rick Herrick, The Writing of the Christian Gospels, Wipf and Stock Publishers, 2025, p. 43.
2↑ Francis E. Peters, « The Quest of the Historical Muhammad », International Journal of Middle East Studies, vol. 23, 1991, p. 300.
3↑ Alfred-Louis de Prémare, Aux origines du Coran : questions d’hier, approches d’aujourd’hui, Téraèdre, 2004, p. 19.
4↑ Alfred-Louis de Prémare, Les fondations de l’islam. Entre écriture et histoire, Paris, Seuil, 2002, p. 18.
5↑ Mohammad Ali Amir-Moezzi, Ali, le secret bien gardé. Figures du premier Maître en spiritualité shi’ite, CNRS éditions, 2020, p. 187.
6↑ Voir par exemple Ignaz Goldziher, Études sur la tradition islamiques, Maisonneuve éditeur, 1982 ; Gautier Juynboll, Muslim Tradition, Cambridge University Press, 1985.
7↑ Stephen J. Shoemaker, The Death of a Prophet, University of Pennsylvania Press, 2012.
8↑ Frédéric Imbert, « L’Islam des pierres », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 129, 2011, pp. 72-75.
9↑ Patricia Crone & Martin Hinds, God’s Caliph, Cambridge University Press, 1986, pp. 58-96.
10↑ John P. Meier, Un certain juif : Jésus, Le Cerf, 2005, vol. 1 ; Thomas Schmidt, Joseph & Jesus, Oxford University Press, 2025.
11↑ Patricia Crone, « What do we actually know about Mohammed? », Open Democracy, 2008.
12↑ Cité par Sean Anthony, Muhammad and the Empire of the Faith, University of California Press, 2020, p. 8, n°21.
13↑ Bart Ehrman, Did Jesus Exist?, HarperOne, 2012, p. 11.
14↑ Yehuda Névo & Judith Koren, Crossroads to Islam, Prometheus Books, 2003.
15↑ Volker Popp, « Die frühe Islamgeschichte », in Ohlig & Puin (eds.), Die dunklen Anfänge, Schiler & Mücke, pp. 16-123.
16↑ Robert Hoyland, « Numismatics and the History of Early Islamic Syria », in Oddy (ed.), Numismatics and the History of Early Islamic Syria, Archetype Publications, 2010, p. 87.
17↑ Andrew Marsham, The Umayyad World, Taylor & Francis, 2020, p. 141.
18↑ Stefan Heidemann, « The Evolving Representation… », in Neuwirth et al. (eds.), The Qurʾān in Context, Brill, 2010, pp. 149-196, p. 160.
19↑ Andrew Palmer, The Seventh Century in the West-Syrian Chronicles, Liverpool University Press, 1993, p. 32.
20↑ Stéphanie Anthonioz, « Le Moïse historique… », in Vialle (ed.), Le personnage de Moïse…, Société royale belge d’études orientales, 2020, pp. 1-12.
21↑ Ayman S. Ibrahim, Concise Guide to the Life of Muhammad, Baker Academic, 2022, p. 35.